Projet un peu fou et ambicieux, imaginé par Kévin Ginisty et inspiré de ses propres aventures dont le PCT aux Etat Unis.
Le projet a pris forme grâce au petit coup de pouce du confinement, porté par une équipe restreinte de bénévoles passionnés (Kévin, Thomas, William et Dylan) se regroupant sous le nom d'hexatrek association et un financement participatif remplit haut la main par les enthousiastes marcheurs, les doux rêveurs et les ami.e.s des grands espaces.
Le projet a pris forme grâce au petit coup de pouce du confinement, porté par une équipe restreinte de bénévoles passionnés (Kévin, Thomas, William et Dylan) se regroupant sous le nom d'hexatrek association et un financement participatif remplit haut la main par les enthousiastes marcheurs, les doux rêveurs et les ami.e.s des grands espaces.
Printemps 2022 annonce le top départ de la saison et avec elle la première édition de cette aventure. Tous les rêveurs et amateurs de défi enfilèrent leurs sacs pour se lancer chacun leur tour sur les sentiers.
Au sud, l'équipe des pionners, accompagnant Kévin au départ d'Hendaye, partir le 15 juin. Il se lança ainsi sur son aventure, en acceuillant chaque semaine les nouveaux pionniers, section après section, tout en vissant les écussons de l'Hexatrek sur le parcours, et allant à la rencontre de tous les acteurs et locaux pouvant s'investir, adhérer ou encourager tout simplement le projet.
De l'autre côté, au départ de Wissembourg, Thomas alias Cartapouille, se lança en tête début mai, en emportant avec lui ribambelle d'écussons dans son sac prêt à recouvrir les chemins pour nous autres randonneurs qui n'allons pas tarder à nous lancer, dans un sens ou dans l'autre, avec des rêves pleins la tête.
L'Hexatrek, c'est une très belle façon de traverser la France à pieds, par des sentiers déjà tracés qui nous invitent à rêver.
C'est suivre cette ligne invisible reliant 14 parcs naturels, permettant de dormir à la belle, sous les étoiles, dehors dans les montagnes ou les fôrets.
C'est une façon nouvelle d'allier nature et culture, et de se laisser dépayser, envouter par ce pays que je connais si bien et pourtant si peu.
C'est un défi, sportif pour certain.e.s, mental pour d'autres, challangeant et motivant. Un besoin d'évasion, un retour au source, une blessure à guérir, un été amusant, quelque chose à aller chercher peut-être, et pour sûr, une nouvelle porte ouverte sur l'émerveillement.
Mon meilleur moment, je crois, de toute la randonnée. C'était fou de se retrouver là, entourré de tant de randonneurs venus des quatres coins du monde, pour parcourir le GR10, et se challenger pendant l'été.
Cela regroupait tout ce qu'on peut attendre d'un massif sauvage et préservé; un ciel remplit d'étoiles, des rencontres passionnantes, des rivières et des lacs gelés dans lesquels se jeter, des dénivelés à avaler pour finir épuisé en fin de journée.
C'était enivrant de voir le sentier changer au fur et à mesure de nos pas. De commencer dans les fougères avec une chaleur lourde presque irrespirable parfois, parmis les chevaux semi sauvages et les villages typiques du pays basques, pour finir sous le soleil fracassant et les pierres chaudes du canigou du côtés orientale, en passant par toutes sortes de reliefs, verdures, fôrets et vallées des pyrénées centrales et ariégeoises.
C'était peut-être un peu violent de commencer directement par là, de devoir enchaîner du dénivelé chaque jours sans perdre en cadence, de ne pas vraiment laisser le temps aux tendons et aux articulations de s'habituer tranquillement mais ça valait le coup pour pouvoir partager ce bout de trajet avec tellement de personnes rencontrées sur le sentier, en pleins cœur de la saison.
Les inconvénients & difficultés :
Les plus beaux endroits :
Les atouts & avantages :
Enfin on retrouve du plat, on peut enchainer des journées bien plus longues, et se laisser glisser, bercer, par les portions de routes et les petits chemins.
Le Sud, c'est chez moi, l'endroit où j'ai grandi, mon arrière pays, j'avais hâte d'atteindre certaines sections, de manger des fruits, de récolter des figues sur les arbres en cours de routes, de me baigner dans les gorges pendant les après midi trop chaudes pour s'acharner sur le bitume.
Le Sud c'est des petits massifs tous différents, battus par les vents, avec énormement de petits villages, aux étroites ruelles et aux fontaines rafraichissantes, avec en leur centre de modeste marché maraicher dans lequel par agréable surprise et bonne étoile, on peut parfois se ravitailler.
C'était beaucoup plus tranquille, beaucoup plus doux, il y avait de quoi se ravitailler presque tout le temps, des endroits où se reposer et faire la sieste si l'envie nous prennait. On traverse cette section avec un sac plus léger, des gourdes remplies et les pieds dans l'eau, en partageant les nuits chaudes en bord de route forestière, avec les sangliers.
Les inconvénients & difficultés:
Les plus beaux endroits :
Les atouts & avantages :
Les Alpes, woh, c'était époustouflant, c'était challengeant, c'était ennivrant.
Je m'étais jamais retrouvée dans un endroit où l'on se sent aussi loin de tout ou les montagnes qui nous entourrent se retrouvent à prendre toute la place et ou l'on peut se sentir si petit.e.
Les lignes des roches, les couleurs rougeoitante qu'elles revêtaient en fin de journée, les cols à passer les uns après les autres, les pierrers, les refuges, les descentes interminables dans les vallés, ça représentait tout, ça rythmait nos journées, c'était de nouveau la grande aventure, et on se sentait simplement chanceux.ses d'être là.
Les Alpes, c'est grandiose ! Tout est plus grand, plus intense, ça demande plus de ravitaillement, on passe plus de temps loin de tout et en meme temps on se retrouve de nouveau au contact de nombreux randonneurs et amoureux de la montagne.
On a eu la chance d'avoir accés à certains refuges non gardés laissés ouverts, ce qui apporte un confort si précieux parfois, et la malchance d'une vague de froid soudaine, qui nous a empeché de finir la traversé en entier. Le froid et la neige au courant du mois de septembre ont rendu la plupart des cols impraticables.Il aurait fallu faire une pause conséquente en esperant pouvoir passer par la suite avec du matériel adapté malgré un danger plus important. Ce qui pour une première expérience en haute montagne nous paraissait trop compliqué, et nous aurait peut-être empeché d'arriver au bout du périple.
Il y aura une section des Alpes du nord, qui nous attend encore et que j'espère pouvoir parcourir à la belle saison dans de meilleures conditions.
Les inconvénients & difficultés :
Les plus beaux endroits :
Les atouts & les avantages :
Cela a plutot mal commençé dans le Jura Suisse, comme pour beaucoup d'autres marcheurs, la météo a été bien capricieuse! On se sentait chanceux.se jusque la d'avoir la pluplart du temps esquivé la pluie, durant cet été caniculaire, mais les précipitaitons auxquelles on a échappé, on l'a payé en chaleur et manque d'eau, et une fois le Jura atteind, c'est comme si la pluie nous avez rattrapé d'un coup.
C'était le début de l'automne, c'était vert, humide, et brumeux. Ce fut plusieurs jours de traversés dans la boues et la bouses sous des trombes d'eaux, sans autre chose à fixer que le va et viens de nos pieds. C'était long, c'était chiant et ennuyeux mais on savait bien qu'on finirait par en voir le bout, que cela finirait par s'arrêter, un jour peut-être.
Et puis il y a eu le reste du trajet,le Doubs et les Vosges, c'était étonnement très beau. On a eu la chance de les traverser avec les couleurs dorées de l'automne pendant que d'autres finissaient leur trajet dans les pyrénées, eux aussi rattrapés par la pluie et non sans difficultés.
Je ne m'attendais pas à être tant surprise et emerveillée par cette chaine de montagne qui ne paye pas de mine dans le nord-est du pays. Pour moi ça representait, le froid, la grisaille, et l'humidité, et j'étais loin de me douter sous mes couches de préjugés que ces fôrets puissent abriter tant de beauté.
Ce fut un régal de finir ainsi nos derniers centaines de kilométres, d'imortaliser les derniers instants, les derniers bivouacs, les derniers piques niques, de troquer la rudesse des montagnes contre la quiétude et la tranquilité de la forêt et c'était une belle façon de terminer. plus tranquille, plus gourmande en introspection, on a finit cette section presque à reculons.
Les Vosges, c'est une partie facile, dans laquelle on se laisse rouler, ou l'on peut prendre le temps de contempler et je pense que c'est une très bonne idée de commencer par cette section même si c'est dommage de louper les couleurs auxquelles on a pu assister. C'est dans les Vosges que j'ai compris la passion que peuvent avoir les gens pour l'automne, ça la représentait bien, c'était doux, colorés et lumineux et tout était tellement différent de là où l'on avait commencé quelques mois plus tôt.
C'est là que notre périple s'est terminé, devant cette boite aux lettres, qui avait acceuilli tous les Hextrekeurs-euses de cette première édition 2022, renfermant les témoignages des premiers départs et des derniers arrivés. C'est tôt ce matin là, sous la pluie que l'on a fini cette randonnée dans la joie, sans vraiment réaliser ce que l'on venait de vivre, tout ce que l'on avait marché, et tout ce qui s'était passé.
Les inconvénients & difficultés :
Les plus beaux endroits :
Les atouts & avantages :
Je vous souhaite de le parcourir, pour un bout ou en entier, en une fois ou sur des années.
Enfilez vos chaussures et partez sur les sentiers.
Venez découvrir la France et toutes sa diversité ou amusez-vous à la rédécouvrir encore et encore sous tellement d'angles insoupconnés.
Partez et prenez plaisir à vous laisser porter par une longue randonnée.
J'espère que cet article vous sera utile. N'hésitez pas à me contacter sur les réseaux, pour n'importe quelles questions, c'est avec plaisir que j'échangerais sur ce sujet et les autres.
Voici le site officiel de l'Hexatrek pour plus d'informations ainsi que mes articles sur la nourriture et le matériel pendant la randonnée.
Belles aventures à tous.tes !